Thymen Arensman remporte la victoire à Superbagneres le jour où Evenepoel dit au revoir au Tour de France

Il semblait probable qu'après les deux étapes très difficiles que nous avons vécues dans les Pyrénées et la supériorité écrasante montrée par Tadej Pogacar, la troisième, l'une des étapes reines du Tour de France, se jouerait entre l'une de ces échappées de coureurs de haut niveau. C'est ce qui s'est passé, mais pas sans une lutte acharnée au début de l'étape.

Remco Evenepoel décide de mettre fin à sa souffrance sur le Tour de France

Cependant, au-delà de la victoire très disputée de Thymen Arensman, qui permet à l'INEOS Grenadier de justifier sa participation au Tour de France ou du conformisme qui commence à régner dans le groupe des favoris alors qu'il reste encore le Mont Ventoux et les Alpes, la nouvelle de cette étape est l'abandon de Remco Evenepoel qui a déjà beaucoup souffert lors de l'étape avec arrivée à Hautacam, a été humilié en étant doublé dans le contre-la-montre à Peyragudes par Jonas Vingegaard et aujourd'hui, après avoir été distancé dès le Tourmalet, a décidé de rentrer chez lui, probablement pour se reposer et se préparer en vue de La Vuelta et du Championnat du Monde.

Une étape 14 qui partait d'une des villes traditionnelles du Tour de France comme Pau et qui, dans un parcours tout aussi classique, affrontait ce qui est sans aucun doute l'enchaînement le plus mythique du cyclisme avec les ascensions du Tourmalet, de l'Aspin, du Peyresourde et le retour d'une arrivée autrefois habituelle sur le Tour comme l'ascension de Superbagneres.

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L'étape comptait une longue section en montée d'environ 70 kilomètres jusqu'au pied du Tourmalet, endroit choisi par l'organisation pour placer le sprint intermédiaire, ce qui a provoqué d'une part une intense bataille pour former l'échappée et d'autre part un travail colossal de Lidl-Trek pour contrôler la course et permettre à Jonathan Milan de continuer à marquer des points pour le maillot vert. Un travail tellement intense qu'aucune unité n'a été laissée pour accompagner Mattias Skjelmose qui a subi une terrible chute après avoir heurté un îlot de ces qui jalonnent les villages français et qui l'a contraint à abandonner quelques kilomètres plus loin.

Jonathan Milan a atteint son objectif, battant avec aisance Van der Poel et Girmay, et à partir de là, la partie décisive de l'étape a commencé avec le roi Tourmalet. Les attaques pour former l'échappée ont repris et bientôt un groupe nombreux s'est formé avec Arensman lui-même, Lenny Martinez, Carlos Rodriguez, Sepp Kuss et jusqu'à cinq coureurs du Movistar, dont Enric Mas dans un changement de rôle nécessaire après son énième échec à chercher une place d'honneur au classement général du Tour de France.

Cependant, le Majorquin n'a pas pu se retrouver en position d'entrer dans le bon groupe car les attaques n'ont pas cessé entre ceux qui cherchaient à consolider l'échappée. Lenny Martinez en a profité pour se lancer vers le sommet et chercher l'un des honneurs que tout coureur veut avoir à son actif, le Souvenir Jacques Godet, c'est-à-dire être le premier à franchir le Col du Tourmalet, ce qui, en outre, lui a permis de marquer de précieux points au classement de la montagne et de récupérer le maillot à pois de plein droit.

Presque en même temps, encore dans la partie la plus facile du bas du Tourmalet, Remco Evenepoel a commencé à perdre du terrain dans le groupe principal jusqu'à ce qu'il soit distancé. Un visage contrarié et des gestes désagréables envers les caméras de la réalisation qui tentaient de rendre compte de l'abandon d'un des membres du podium jusqu'à présent. Finalement, le Belge, totalement vaincu, a mis pied à terre mettant fin à une souffrance qu'il n'a pas su expliquer lui-même.

À partir de là, l'attention s'est concentrée sur savoir si les échappés parviendraient à mener à bien leur aventure ou si une équipe UAE Team Emirates-XRG qui contrôlait la course à sa guise parviendrait à maintenir son leader à la distance parfaite pour continuer à accumuler des victoires d'étape.

Après des regroupements, des mouvements et de nouveaux regroupements parmi les échappés, c'est Thymen Arensman qui a réussi à échapper à la surveillance du reste des membres du groupe de tête de l'échappée dans la montée du Peyresourde pour commencer un chemin qui, à la fin, serait décisif en offrant à l'INEOS Grenadiers une précieuse victoire d'étape.

Pendant ce temps, à l'arrière, une journée tranquille pour une équipe UAE Team Emirates-XRG qui a mené le rythme de la course à sa guise. Il a fallu attendre les 4 derniers kilomètres pour voir le mouvement de Jonas Vingegaard. Comme prévu, Pogacar a répondu avec assurance et derrière eux, seul Lipowitz a réussi à s'accrocher. Ils ont rattrapé un Felix Gall qui avait fait son mouvement quelques kilomètres plus tôt et Tadej Pogacar a fait un petit mouvement, plus pour dire "je suis là" que pour autre chose, et qui n'a servi qu'à lâcher Lipowitz.

Vingegaard a réessayé, de manière très timide, et ensuite, à partir de là, un rythme tranquille jusqu'aux derniers mètres, où Tadej Pogacar a accéléré pour remporter la bonification de la deuxième place de l'étape et creuser un peu plus l'écart en tête du classement général.

Classement Étape 14

1. Thymen Arensman (INEOS Grenadiers) 4h53'35''
2. Tadej Pogacar (UAE Team Emirates-XRG) +1'08''
3. Jonas Vingegaard (Visma-Lease a Bike) +1'12''
4. Felix Gall (Decathlon-AG2R La Mondiale) +1'19''
5. Florian Lipowitz (Red Bull-BORA-hansgrohe) +1'25''
6. Oscan Onley (Picnic-PostNL) +2'09''
7. Ben Healy (EF Education-EasyPost) +2'46''
8. Primoz Roglic (Red Bull-BORA-hansgrohe) +2'46''
9. Tobias Halland Johannessen (Uno-X Mobility) +2'59''
10. Kevin Vauquelin (Arkea-B&B Hotels) +3'08''

Classement Général

1. Tadej Pogacar (UAE Team Emirates-XRG) 50h40'28''
2. Jonas Vingegaard (Visma-Lease a Bike) +4'13''
3. Florian Lipowitz (Red Bull-BORA-hansgrohe) +7'53''
4. Oscar Onley (Picnic-PostNL) +9'18''
5. Kévin Vauquelin (Arkéa-B&B Hotels) +10'21''
6. Primoz Roglic (Red Bull-BORA-hansgrohe) +10'34''
7. Felix Gall (Decathlon-AG2R La Mondiale) +12'00''
8. Tobias Halland Johannessen (Uno-X Mobility) +12'33''
9. Ben Healy (EF Education-EasyPost) +18'41''
10. Carlos Rodríguez (INEOS Grenadiers) +22'57''