Histoire de la Specialized Tarmac : huit générations de records, d'évolution et un héritage imbattable

Il y a quelques jours, nous vous parlions d'un modèle iconique comme le Pinarello Dogma, aujourd'hui nous allons parler de l'une des vélos les plus convoités du marché, la Specialized Tarmac, vaisseau amiral de la marque californienne avec plus de 20 ans d'évolution à son actif.

Specialized Tarmac, performance pure depuis l'époque de l'aluminium jusqu'à celle de l'aérodynamisme

Alors que nous attendons l'arrivée de la neuvième génération de la Specialized Tarmac qui, selon les rumeurs, pourrait être à nos portes, c'est le bon moment pour passer en revue le parcours de l'un des vélos les plus désirés par ceux qui recherchent un vélo de route de premier niveau, ne serait-ce que parce qu'il est le modèle utilisé par certains des meilleurs cyclistes du monde comme Remco Evenepoel ou Primoz Roglic.

Un vélo qui est né en 2003 avec un modèle, comme il se devait à l'époque, fabriqué en aluminium et avec un profilage frappant de son tube de selle en clin d'œil à l'aérodynamisme qui est aujourd'hui la marque de fabrique d'une entreprise qui a fait sienne la devise « L'aéro, c'est tout ».

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Cependant, déjà dans sa deuxième version, le cadre Tarmac a évolué vers les lignes d'un vélo grimpeur pur avec des tubes élancés et un aspect assez classique, tandis que le rôle de modèle aérodynamique était confié à sa sœur Venge.

Il a fallu attendre 2006, avec le modèle SL1, pour avoir la première Tarmac en carbone. Un vélo qui a subi peu de modifications, ajoutant peu d'innovations comme le concept Rider First Engineering consistant en un stratifié de carbone du cadre spécifique à chaque taille afin d'obtenir le même comportement pour toutes ; ou l'augmentation de la rigidité et la diminution du poids pour la rendre de plus en plus compétitive.

Nous arrivons ainsi à l'année 2015 où le modèle SL5 est arrivé avec le premier grand changement en intégrant les freins à disque alors naissants. Un vélo avec des lignes de cadre beaucoup plus actuelles, même aujourd'hui, et où l'intégration d'éléments comme le serrage de la tige de selle commençait à marquer la tendance de ce qui est aujourd'hui habituel.

En 2019, avec un nouveau tournant dans le design, Specialized a commencé à parier sur ce que l'on appelle aujourd'hui les vélos aérolight, abandonnant les lignes classiques du cadre Tarmac pour lui donner des haubans bas et des tubes qui se profilent de plus en plus. Un pari sur l'aérodynamisme qui, avec l'arrivée de la version suivante, la SL7 lancée en 2021, marquerait la fin de la Venge en améliorant ce nouveau modèle en chiffres dans le tunnel à vent par rapport à ce qui était jusqu'alors le modèle aérodynamique de la marque.

La version que nous trouvons actuellement dans le catalogue de Specialized date de 2003. Un vélo dans lequel la marque a approfondi l'amélioration aérodynamique accompagnée d'une réduction de poids. Pour y parvenir, elle a travaillé sur le profilage des zones qui s'opposent d'abord au vent tout en allégeant la partie arrière du vélo qui a moins d'influence sur la résistance aérodynamique.

Un vélo actuel qui combine comme peu une rigidité torsionnelle énorme, un poids extrêmement léger, à la limite de l'UCI dans ses versions haut de gamme, et une aérodynamique extrêmement travaillée dans le tunnel à vent de Specialized. Peut-être que ces derniers temps, la Tarmac a perdu une grande partie de l'essence de machine purement grimpeuse qui l'a amenée à être l'un des vélos les plus désirés, mais en retour, elle est devenue ce qui pourrait être le vélo de compétition ultime, alliant comme aucun autre les paramètres qui font qu'un vélo est rapide et aide le cycliste à pédaler à la vitesse maximale possible dans toutes les circonstances.