Pour qui est bénéfique le parcours du Tour de France 2025 ?
Après avoir découvert le parcours du Tour de France 2025, les paris sur qui pourrait être le futur vainqueur n'ont pas tardé à apparaître. Évidemment, tant Tadej Pogacar que Jonas Vingegaard partent, alors qu'il reste encore quelques mois avant le début de la nouvelle saison, comme les grands favoris simplement parce qu'ils sont les meilleurs coureurs de grands tours actuels et les vainqueurs des 5 dernières éditions.
Un Tour de France 2025 pour les grimpeurs
Parler de savoir si le parcours d'un grand tour favorise tel ou tel coureur est aussi vieux que le cyclisme lui-même et le Tour de France 2025 ne pouvait pas y échapper. Une édition qui retrouve un format de course plus traditionnel, avec la course entièrement centrée sur la France et avec la montagne concentrée dans les Pyrénées et les Alpes qui seront les protagonistes de la deuxième et troisième semaine, avec une première semaine a priori peu décisive pour le classement ce qui ramènera un début de course plein de nervosité, de chutes et, qui sait, peut-être quelques abandons.
Cependant, un paramètre est généralement celui qui détermine si un grand tour favorise plus un type de coureur qu'un autre et c'est le volume et la typologie des contre-la-montre. En fait, plus que de parler de qui bénéficie de ce Tour de France 2025, il faudrait parler de qui n'en bénéficie pas. Ici, un nom est clair : Remco Evenepoel.
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Parmi les grands coureurs de grands tours, aujourd'hui, Remco Evenepoel est le meilleur rouleur. Cependant, dans ce Tour de France 2025, il n'aura que 33 kilomètres lors de la première semaine pour essayer de faire la différence. Certes, c'est un contre-la-montre très favorable aux spécialistes, mais le fait qu'il arrive si tôt dans le Tour de France signifie que les forces seront plus intactes et, vraisemblablement, les écarts seront moindres.
Après ce contre-la-montre, lors de la deuxième semaine, les coureurs devront affronter un contre-la-montre en côte difficile à Peyragudes qui, évidemment, n'est pas un avantage pour les spécialistes de la lutte individuelle mais favorise clairement les meilleurs grimpeurs et là, le Belge n'est pas le meilleur. En fait, dans ses premières déclarations après la révélation du parcours, Remco l'a clairement dit "le contre-la-montre ne sera pas très important pour le classement général car il restera encore de nombreuses étapes et montagnes à venir" avec un ton de frustration sachant qu'il aura du mal à remporter la course.
Surtout si l'on considère la grande difficulté accumulée dans les étapes de montagne avec deux véritables étapes dans les Pyrénées, deux autres étapes de haute montagne dans les Alpes et, entre les deux, le Mont Ventoux qui à lui seul est capable de faire la différence dans une étape de format monopuerto. Un scénario idéal pour les deux meilleurs grimpeurs actuels, en plus des dominants des cinq dernières éditions du Tour de France comme Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar qui, s'ils ne rencontrent pas d'incidents dans leur préparation comme la chute à Liège qui a affecté le Slovène en 2023 ou la chute très dure subie par le Danois à l'Itzulia cette saison, devraient être les principaux protagonistes de la lutte pour la victoire.
Qu'est-ce qui pourrait faire la différence pour que le maillot jaune penche d'un côté ou de l'autre? D'une part, les étapes de moyenne montagne comme celle qui clôturera la dernière semaine dans le Massif Central. Une journée de style classique où Tadej Pogacar se sent comme un poisson dans l'eau.
D'autre part, la haute montagne du Tour de France 2025 se décidera dans des ascensions de type classique comme le Tourmalet, l'Aspin, le Peyresourde, le Superbageneres des Pyrénées; ou le Glandon, la Madeleine, le Col de la Loze que nous vivrons dans les Alpes, un type d'ascension où avoir une équipe solide est vital. Ici, l'atout de Jonas Vingegaard pour mettre son rival en difficulté réside dans le fait de pouvoir compter à nouveau sur un Wout van Aert en pleine forme, un coureur capable de mener un peloton dans ces ports interminables ou de se glisser dans des échappées même en haute montagne pour être capable d'être avec son leader dans les moments décisifs comme, dans le Tour d'il y a trois ans, nous l'avons vu faire dans l'étape qui se terminait à Hautacam.
En tout cas, si les deux coureurs arrivent en pleine forme au Tour de France 2025, le parcours ne sera pas déterminant pour l'un ou l'autre et la course se décidera par de petits détails comme, par exemple, si Jonas Vingegaard décide de participer au Giro d'Italie, une course que Tadej Pogacar ne fera probablement pas, avec la fatigue que cela pourrait lui causer.