Le nouveau règlement pourrait redéfinir la circulation des cyclistes sur la route.
Dans la récente Loi sur la Mobilité Durable, qui vise à promouvoir les nouvelles formes de déplacement. Une loi qui a apporté des modifications à d'autres lois pour les adapter à ses contenus, comme dans le Règlement Général des Routes où l'on trouve un article curieux qui évoque la possibilité d'éliminer les accotements sur les routes nationales pour les remplacer par des voies cyclables. Nous vous expliquons comment cela peut affecter vos itinéraires habituels.

Le développement des voies cyclables parmi les piliers de la nouvelle Loi sur la Mobilité Durable
Le 8 octobre, la Loi sur la Mobilité Durable a été adoptée au Congrès des Députés, visant à établir un cadre réglementaire pour promouvoir les nouveaux moyens de transport.
Une loi qui définit la mobilité active comme le déplacement par des moyens non motorisés utilisant l'activité physique humaine et qui reconnaît les nouveaux modes de transport pour ce qu'ils sont : des moyens de transport qui sont censés devenir essentiels, en particulier en milieu urbain.
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Parmi les paramètres établis par la Loi sur la Mobilité Durable, on trouve l'obligation de développer des infrastructures continues, sûres et accessibles pour les cyclistes et pour d'autres modes de transport actifs tels que les Véhicules de Mobilité Personnelle. De plus, il est également souligné la nécessité de progresser dans l'intermodalité.
Comme c'est souvent le cas lors de l'adoption d'une nouvelle loi visant à établir un cadre, cela nécessite la modification d'autres lois pour adapter leurs contenus à ceux de la première. Dans le cas de la Loi sur la Mobilité Durable, une modification qui a suscité beaucoup de bruit est celle qui concerne le Règlement Général des Routes qui intègre la disposition additionnelle troisième, consacrée aux Voies Cyclables.

On peut y lire “Sur les routes à plusieurs voies et les routes conventionnelles avec une intensité de circulation quotidienne réduite où il est particulièrement opportun d'inclure un itinéraire cyclable ou de prolonger un itinéraire existant, pour la réalisation de voies cyclables adjacentes aux routes de l'État, les accotements préexistants peuvent être réduits ou supprimés”, une phrase qui facilite la prémisse de créer le réseau d'infrastructures pour le vélo mentionné.
Une déclaration qui, dans le monde de la désinformation qu'ont pris les réseaux sociaux, a suscité un certain bruit avec des interprétations de certains qui prédisent la fin du cyclisme sur les routes telles que nous le pratiquons actuellement. En réalité, derrière toutes les bonnes intentions que semble inclure cette nouvelle législation se cache le piège des prétendus avantages des voies cyclables dans un pays comme l'Espagne qui, rappelons-le, est le plus sûr d'Europe pour faire du vélo et où, par ailleurs, la pratique du cyclisme sur route est massive.

Lorsque le paragraphe du Règlement Général des Routes parle de l'élimination des accotements et de leur remplacement par des pistes cyclables, nous ne pouvons nous empêcher de penser à la route N-330 qui relie les villes de Jaca et Sabiñánigo, une route qui, depuis l'ouverture de l'autoroute A-23, a un trafic très réduit et sur laquelle, cependant, il a été décidé de supprimer l'accotement pour le remplacer par une prétendue piste cyclable qui n'est rien d'autre que le même accotement peint en rouge avec une double ligne séparant la partie des voitures de la partie des vélos.
Cela pourrait sembler être une solution parfaite pour le cycliste, mais comme c'est souvent le cas avec ce type d'infrastructures, ce que le cycliste obtient n'est que des miettes d'espace et, pire encore, une perte de droits de circulation sur les voies publiques.
Si nous circulons sur une route conventionnelle, la loi en vigueur permet au cycliste de circuler, dans la plupart des cas, en parallèle. Pas nécessairement dans l'accotement, mais le plus à droite possible de la route, pouvant empiéter sur la voie dans les descentes prolongées et dans d'autres cas. De plus, en circulant de manière conventionnelle, le conducteur d'un véhicule motorisé est tenu de dépasser le cycliste en laissant au moins 1,5 mètre de séparation latérale et en changeant totalement ou partiellement de voie.

Si nous prenons le cas de la route N-330, nous voyons que maintenant le cycliste a sa piste cyclable, ce qui implique (nous ne savons pas si la signalisation inclut l'obligation de l'utiliser) d'utiliser l'espace exigu de l'accotement. Imaginez rouler en groupe en parallèle sans pouvoir sortir de cet espace et avec la saleté et d'autres obstacles que l'on trouve sur les côtés de n'importe quelle route. De plus, comme il s'agit de voies distinctes pour la route et la piste cyclable, l'obligation de laisser un mètre et demi de distance de sécurité par les voitures disparaît. Cela ne semble plus être une solution aussi attrayante, n'est-ce pas ?
Fondamentalement, même si l'esprit de la loi propose l'élimination des accotements pour gagner de l'espace pouvant être utilisé pour la construction de pistes cyclables, nous savons tous que, dans le monde réel, l'argent dicte sa loi et qu'une piste cyclable totalement séparée est une infrastructure coûteuse à construire et à entretenir, sans parler des implications pour les droits du cycliste en tant que véhicule déjà reconnus par les lois actuelles sur la circulation. Cependant, des solutions comme celle adoptée sur la route N-330 sont simples à mettre en œuvre et, pour le gouvernement en place, comptent au moment de vanter ses réalisations en matière de réélection, comme "kilomètres de pistes cyclables construits", en plus de laisser une photo toujours attrayante dans son curriculum.