Les protestations contre Israël éclipsent la fantastique victoire d'Egan Bernal

Nouvelle étape pour l'escapade, comme nous l'avions déjà prévu pour la dernière semaine mais avec le bonus supplémentaire d'avoir deux des cyclistes les plus aimés du peloton, Mikel Landa et Egan Bernal. Une journée de cyclisme attrayante mais qui, comme cela s'est produit lors de l'étape avec une arrivée à Bilbao, a été conditionnée par les manifestations contre le génocide perpétré par Israël à Gaza, obligeant l'organisation à placer la ligne d'arrivée à 8 kilomètres de la conclusion.

Encore une fois, l'actualité de La Vuelta 2025 est dominée par des événements extra-sportifs

Ce qui promettait d'être une étape passionnante a de nouveau été assombri par les manifestations contre l'invasion d'Israël à Gaza, obligeant l'organisation à déplacer la prise des temps à 8 kilomètres de la conclusion. Un bras de fer entre l'inaction de l'organisation, l'intensification des protestations et le refus catégorique de l'équipe Israel-PremierTech.

La solution ne semble pas simple et le problème est que cela risque de compromettre la fin de La Vuelta sans que personne ne cherche de solution. En fait, hier après-midi, L'Equipe évoquait la possibilité que la dernière étape de La Vuelta à Madrid ne soit pas disputée. Une information rapidement démentie par l'organisation tandis que le média français retirait la nouvelle. Maintenant, vu ce qui s'est passé, la question est de savoir si même Madrid sera atteint, alors qu'au moins d'importantes manifestations ont été annoncées pendant le contre-la-montre de Valladolid.

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Se concentrant sur l'aspect sportif, comme nous l'avons dit, une étape intéressante était prévue, même en ce qui concerne le classement général, en raison du terrain toujours difficile des Rias Baixas. Une étape avec deux moitiés bien distinctes, une sans difficultés majeures, au-delà de celles imposées par la géographie galicienne, et une deuxième moitié avec quatre ascensions enchaînées : San Antoñino, Alto da Grova, le court mais difficile Alto de Prado et l'ascension finale jusqu'à Castro de Herville.

Avec les précédents des étapes précédentes, l'échappée du jour était à nouveau très disputée, ce qui a fait que la première heure de course s'est déroulée à toute vitesse. Finalement, un groupe de 17 coureurs s'est consolidé avec Soler, Baioli, Cepeda, Landa, Bernal, Jungels, Pickering ou Vermaerke.

Pendant ce temps, le peloton évitait à nouveau le combat et laissait l'échappée prendre suffisamment d'avance pour savoir que la victoire partielle se jouerait entre eux. Ils ont ainsi franchi le premier des cols en consolidant les écarts et, déjà dans le deuxième, malgré le vent et la pluie qui ont commencé à frapper les coureurs, alors qu'il restait encore 60 kilomètres à parcourir, Mikel Landa a mis toute la foule debout avec l'une de ces attaques accrochées en bas qu'ils aiment tant et cette fois-ci avec force et solidité pour être le vainqueur.

Voyant que l'écart commençait à être préoccupant, Bernal s'est lancé à sa poursuite, montrant des jambes impressionnantes et parvenant à les rejoindre facilement, et, dans la descente, Nico Denz, Brieuc Rolland et Clément Braz les ont rejoints. Ensemble, ils ont réussi à faire route malgré la belle lutte qu'ils ont menée avec le reste des échappés lors d'une zone de pentes raides après avoir franchi le col.

Avec l'échappée consolidée, ils ont dû affronter les pentes très raides de l'Alto de Prado et son asphalte brut où Egan Bernal et Mikel Landa ont montré qu'ils étaient les plus forts en parvenant à se débarrasser de leurs compagnons pour aller chercher la victoire. Nous avons également vu des mouvements sur ces mêmes pentes avec l'arrivée du peloton, où Bahrain-Victorious a décidé d'accélérer le rythme, réduisant le peloton à sa plus simple expression et obligeant UAE Team Emirates-XRG à arrêter Marc Soler, déjà sans chances dans l'échappée, pour aider Joao Almeida.

Cependant, des problèmes sont survenus pour le leader Jonas Vingegaard qui, presque au sommet du col, a subi une crevaison inopportune qui a été immédiatement résolue en prenant le vélo du coéquipier prévu à cet effet, lui permettant de se réintégrer dans le groupe presque immédiatement.

Nous avons reporté notre attention sur la tête de course et, alors que nous pensions déjà à la bataille féroce qui se profilait entre Egan Bernal et Mikel Landa dans l'ascension vers Castro de Herville, la nouvelle est arrivée du changement de lieu d'arrivée, juste à la banderole des 8 km de l'arrivée, endroit qui correspondait à la première rampe de l'ascension finale. Cette fois-ci, contrairement à ce qui s'est passé à Bilbao, l'organisation a décidé qu'il y aurait un vainqueur d'étape, ce qui ne plaira certainement pas à un Tom Pidcock qui s'est alors retrouvé sans victoire.

Dans une fin totalement anticlimax, après un serpentage entre les ruelles, la banderole mettant fin à la course est apparue et à sa vue, Egan Bernal a été le plus rapide à réagir pour remporter la victoire sans aucune difficulté lors d'une journée où le Landismo est resté une fois de plus aux portes de voir son idole lever les bras.

Classement Étape 16

1. Egan Bernal (INEOS Grenadiers) 3h35'10''
2. Mikel Landa (Soudal-QuickStep)+00''
3. Brieuc Rolland (Groupama-FDJ) +07''
4. Nico Denz (Red Bull-BORA-hansgrohe) +1'02''
5. Clément Braz (Groupama-FDJ) +1'02''
6. Bob Jungels (INEOS Grenadiers) +1'10''
7. Kevin Vermaerke (Picnic-PostNL) +1'12''
8. Finlay Pickering (Bahrain-Victorious) +1'12''
9. Sean Quinn (EF Education-EasyPost) +2'48''
10. Rudy Molard (Groupama-FDJ) +2'48''

Classement Général

1. Jonas Vingegaard (Visma-Lease a Bike) 61h16'35''
2. Joao Almeida (UAE Team Emirates-XRG) +48''
3. Thomas Pidcock (Q36.5) +2'38''
4. Jai Hindley (Red Bull-BORA-hansgrohe) +3'10''
5. Giulio Pellizzari (Red Bull-BORA-hansgrohe) +4'21''
6. Felix Gall (Decathlon-AG2R La Mondiale) +4'24''
7. Matthew Riccitello (Israel-PremierTech) +4'53''
8. Sepp Kuss (Visma-Lease a Bike) +5'46''
9. Torstein Træen (Bahrain-Victorious) +6'33''
10. Junior Lecerf (Soudal-QuickStep) +8'04''