Que pouvons-nous attendre du Tour de France après ce qui s'est passé au Dauphiné ?
Le Critérium du Dauphiné s'est terminé, l'épreuve générale pour le prochain Tour de France 2025 qui débutera le 5 juin prochain, avec un Tadej Pogacar renforçant son statut de grand favori pour remporter son quatrième maillot jaune à Paris, bien que le Slovène ait également laissé transparaître quelques moments de doute qui pourraient être un signe d'espoir pour ses principaux rivaux.
Tadej Pogacar sort du Critérium du Dauphiné encore plus favori pour le Tour de France
Tadej Pogacar a confirmé toutes les prévisions au Critérium du Dauphiné en remportant une victoire incontestable qui met la pression sur Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel, les seuls à sembler se rapprocher du niveau stratosphérique du coureur slovène.
Et ce, malgré un Jonas Vingegaard qui semblait être devenu son principal rival au début du Critérium du Dauphiné, lorsqu'il a attaqué de manière inattendue dans la dernière partie de l'étape 1, sur un tronçon plat, provoquant la cassure qui a décidé de l'étape et où il a dû se contenter de la deuxième place derrière un Tadej Pogacar plus habitué à gagner ce genre de courses.
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Tadej Pogacar a également semé le doute lors du contre-la-montre de 17 kilomètres du Critérium du Dauphiné, étape où Remco Evenepoel a confirmé les pronostics en volant et en prenant une bonne avance sur ses rivaux, bien que finalement insuffisante pour conserver le maillot jaune dans les étapes à venir où le Belge continue de souffrir du manque de changement de rythme dont disposent ses rivaux. Cependant, les alarmes ont retenti pour un Tadej Pogacar qui concédait 48 secondes face à Remco et 28 face à un Jonas Vingegaard qui, sans un problème mécanique dans la dernière partie, aurait été très proche du temps de celui de Soudal-QuickStep.
Cependant, Tadej Pogacar n'a pas tardé à remettre les pendules à l'heure avec l'arrivée de la première arrivée en altitude, une première étape alpine avec une arrivée à Combloux où le coureur de l'UAE Team Emirates-XRG n'a même pas eu besoin de lancer l'une de ses attaques violentes. Un simple changement de rythme, sans se lever sur les pédales, a suffi pour lâcher Jonas Vingegaard de sa roue avec une facilité déconcertante tandis que le Danois se démenait sur le vélo. De son côté, Remco ne tentait même pas d'entrer dans ces changements de rythme mortels pour lui et imposait un excellent rythme pour minimiser les pertes, bien que insuffisant pour conserver le maillot jaune.
Le lendemain, lors de l'étape qui marquait l'arrivée à Valmeinier, après avoir franchi des sommets mythiques comme Madeleine et Croix de Fer, la même situation se reproduisait mais cette fois Tadej Pogacar donnait l'impression d'être fatigué et, en fait, malgré son attaque lointaine, il ne parvenait à distancer que de 14 secondes Jonas Vingegaard. Dans l'étape finale de la course, avec l'ascension finale du colossal Mont Cenis, Tadej Pogacar se contentait de répondre à une timide attaque du coureur de Visma-Lease a Bike et laissait faire, ce qui permettait à Lenny Martinez de mener à bien l'échappée du jour.
Ces petites incertitudes laissées par Tadej Pogacar malgré sa victoire écrasante laissent entrevoir un espoir pour que, dans une course de trois semaines comme le Tour de France, la compétition puisse être longue pour le Slovène. Mais au-delà de cela, une situation qui l'a obligé à être plus calculateur que jamais pour pouvoir remporter la victoire, ce qui semble plus préoccupant est que dès le début, Visma-Lease a Bike a clairement pris l'avantage sur l'équipe de l'UAE Team Emirates-XRG.
Si dans les moments décisifs des étapes Jonas Vingegaard a pu compter sur Sepp Kuss et Matteo Jorgenson, auxquels s'ajoutera au Tour de France la présence de Wout van Aert, Tadej Pogacar a perdu ses coéquipiers dès le début. Il est vrai qu'à l'arrivée à Combloux, il a pu bénéficier d'un bon travail de lancement avant son attaque, mais dans les deux autres étapes de montagne, le fait qu'un coureur classique comme Tim Wellens soit le dernier homme de Pogacar soulève de nombreuses questions sur le niveau de l'équipe en vue du Tour. Ni Novak, ni Sivakov ni Marc Soler n'ont été à la hauteur au Critérium du Dauphiné et seuls Narváez et Wellens ont été à la hauteur de ce qui leur sera demandé au Tour de France.
Il est vrai qu'il reste encore 3 semaines avant le début du Tour de France et il est très probable que la forme physique ne soit pas encore au maximum, ni pour Tadej Pogacar ni pour le reste de ses coéquipiers, mais vraisemblablement, il en va de même pour leurs rivaux. De plus, il est difficile de tirer des conclusions d'un Critérium du Dauphiné où les étapes de montagne n'ont pas dépassé les 130 kilomètres.
Quoi qu'il en soit, le premier coup a été porté par Tadej Pogacar qui a montré qu'il sait aussi doser ses forces et être calculateur lorsque la situation n'est pas tout à fait favorable, il semble donc improbable qu'une situation comme celle de l'étape du Tour de France 2022 vers le Col du Granon où le Slovène a craqué en essayant de suivre la vague d'attaques de l'équipe Jumbo-Visma se reproduise. Dans tous les cas, Jonas Vingegaard et Visma-Lease a Bike, malgré leur défaite face à Pogacar, ont montré qu'ils peuvent proposer des situations de course qui leur sont favorables. La situation est plus compliquée pour Remco Evenepoel qui continue de ne pas pouvoir rivaliser en haute montagne et qui, en plus, dispose d'une équipe beaucoup plus faible, surtout après le forfait de Mikel Landa, pour le soutenir pendant le Tour. Au vu de ce qui s'est passé, les paris indiquent que, à moins de l'irruption d'un improbable troisième comme un Florian Lipowitz qui s'est montré très solide tout au long du Dauphiné, le podium du Tour de France 2025 pourrait être le même que lors de l'édition de l'année dernière.