Est-ce qu'une position aérodynamique a du sens en VTT ?

Dans le cyclisme sur route, chaque seconde gagnée est de l'or pur et pour y parvenir, les matériaux utilisés pour fabriquer les vélos et les équipements sont améliorés, les formes et géométries des vélos sont réinventées et bien sûr beaucoup d'efforts sont mis pour que la position du cycliste sur le vélo soit aussi aérodynamique que possible. Mais, est-il utile d'avoir une position aérodynamique en VTT?

Est-ce que l'adaptation d'une position aérodynamique en VTT permet de gagner du temps?

Aux États-Unis, il y a une course mythique de 100 miles (environ 170 km), la Leadville 100. Cette course a commencé comme une compétition à pied en 1983 et depuis 1994, elle a également sa version en VTT. Bien qu'il s'agisse d'une compétition de VTT qui se déroule sur un terrain montagneux et à une altitude de plus de 3 000 mètres, une grande partie du parcours n'est pas très technique et permet de pédaler facilement.

En prenant cette course comme référence, Specialized a cherché à savoir combien de temps un vététiste pourrait économiser s'il maintenait une position aérodynamique tout au long de la course. Pour cela, ils ont pris le Specialized Epic avec lequel Howard Grotts a remporté l'édition 2019 et l'ont emmené en soufflerie pour analyser les différentes positions. Il s'agit du même VTT avec lequel Grotts a également remporté la Cape Epic 2018 aux côtés de Kulhavy.

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Les résultats montrent un chiffre spectaculaire, jusqu'à 23 minutes pourraient être économisées! Mais bien sûr, l'expérience est réalisée dans des conditions optimales impossibles à reproduire en compétition, car aucun vététiste n'est capable de maintenir cette position pendant 170 km sur un terrain montagneux.

Il est cependant clair que oui, chaque fois que possible, adopter cette position permet de grappiller quelques secondes au chronomètre. En fait, le britannique Tom Pidcock est l'un de ceux que nous avons le plus vu s'adapter en Coupe du Monde sur son VTT chaque fois que possible.