Les 8 ports les plus emblématiques du Tour de France
Tout au long de ses 111 éditions, le Tour de France a parcouru de nombreux cols qui font désormais partie de l'imaginaire collectif, nous vous présentons les plus emblématiques ici.
Les montées les plus mythiques du Tour de France
Si quelque chose a rendu célèbre le Tour de France, ce sont ses incroyables cols dans les Alpes et les Pyrénées, dont les noms font désormais partie de la culture populaire, transcendant même le sport du cyclisme lui-même.
Cependant, malgré sa création en 1903, il a fallu attendre le Tour de France de 1910 pour voir la première étape de haute montagne dans la course française avec cette célèbre Luchon-Bayonne qui fait partie de l'histoire de ce sport. Jusque-là, seules quelques montées, certes de grande envergure, mais rien de plus.
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Cela a transformé le Tour de France pour toujours, commençant à forger une légende qui mettrait en vedette les sommets les plus impressionnants du pays. Des cols qui sont aujourd'hui devenus des lieux de pèlerinage pour les cyclotouristes impatients d'imiter leurs idoles dans les pentes raides des cols français les plus emblématiques.
1. Tourmalet
Si la Luchon-Bayonne a été la première grande étape de haute montagne du Tour de France, le Tourmalet est le point le plus emblématique de ce parcours. Déjà avant ce jour, en raison des péripéties vécues par le journaliste Alphonse Steines pour le reconnaître, marchant sous une tempête de neige intense. Plus tard, avec des épisodes comme celui de la fourche cassée d'Eugène Christophe qu'il a dû réparer de ses propres mains dans la forge du village.
Le Tourmalet est un col long et difficile. 17 kilomètres avec un début facile qui se durcit pour atteindre une pente constante de 9 % qui ne laisse aucun répit et épuise les forces du cycliste qui tente d'atteindre ses 2 115 mètres d'altitude.
Les deux versants ont une difficulté similaire. L'ouest, qui commence à Luz St. Sauveur, est plus constant, et l'est, qui démarre à Ste. Marie de Campan, est plus doux au début pour ensuite exiger un péage sur les derniers mètres avant d'atteindre la station de ski de La Mongie avec une zone de pentes supérieures à 10 %.
2. Galibier
Après l'ouverture de la haute montagne, le Tour de France n'a plus hésité, incluant l'année suivante une étape dans les Alpes traversant le monstrueux Galibier. Un colosse à 2 250 mètres d'altitude qui, précédé du passage obligé par le Col du Télégraphe, représente plus de 35 kilomètres d'ascension.
Une montée qui, malgré la réputation de douceur des cols alpins, nous martèle dès les 12 kilomètres du Télégraphe avec des kilomètres entiers à 7 et 8 %, des pentes isolées dépassant les 10 %.
Les 5 kilomètres de descente depuis le sommet de ce premier col jusqu'à Valloire ne sont qu'un faux répit avant les plus de 18 km restants avec une pente croissante, des lignes droites interminables en direction de Plan Lachat où le vélo semble ne pas avancer et une section finale où les virages en épingle s'accrochent au mur rocheux pour gratter d'un coup le dénivelé restant et placer la pente près du chiffre psychologique de 10 % dans ce qui est sans aucun doute le royaume de la haute montagne.
3. Ballon d'Alsace
Avant que les Pyrénées et les Alpes ne fassent leur apparition, en 1905, le Tour de France a décidé d'augmenter l'exigence pour les cyclistes avec une étape difficile dans le massif des Vosges entre Nancy et Dijon, près de la frontière avec la Suisse et l'Allemagne.
Alors que ce n'était pas le premier col du Tour, cet honneur revenant au Col de la République situé dans le Massif Central, un petit col très doux que la course a traversé lors de ses deux premières éditions, cette fois-ci les coureurs ont dû affronter la première grande difficulté de la course sous la forme du Ballon d'Alsace.
Un col de 9 kilomètres d'ascension avec des pourcentages maintenus autour de 7-8 %, ce qui, pour les vélos de l'époque, a dû être comme affronter un mur. En fait, le vainqueur de cette étape, René Pottier, qui a réussi à terminer l'ascension sans poser pied à terre, a conclu la journée épuisé et a été contraint d'abandonner la course le lendemain.
La course n'est pas passée par son sommet depuis 2005. En échange, un autre col de la même montagne a gagné en importance, la Planche des Belles Filles, qui a même fini par décider de la course en 2020.
4. L'Iseran
Le col de passage le plus élevé des Alpes, avec ses 2 770 mètres d'altitude, ne pouvait pas être exclu de cette sélection, ne serait-ce que pour ses paysages imposants.
Que ce soit par son versant sud qui monte depuis la vallée de la Maurienne, ou par son versant nord qui traverse le Val d'Isère depuis Bourg Saint Maurice, il s'agit d'une montée très longue, assez soutenue, toujours autour de 7-8 % de pente et de difficulté croissante, ajoutée aux nombreux kilomètres au-dessus de 2 000 mètres d'altitude, en font un véritable défi.
5. Mont Ventoux
Le géant de la Provence se montre imposant lorsque vous voyagez sur les routes françaises et que vous le voyez se dresser sur les environs sans rien pour lui faire de l'ombre. Un sommet solitaire, constamment battu par le mistral et qui fait sans aucun doute partie de l'imaginaire collectif en raison de la tragique mort du Britannique Tom Simpson lors du Tour de France de 1967 lorsqu'il s'est effondré à moins de deux kilomètres de l'arrivée à cause de la chaleur, de l'alcool et des amphétamines.
Aujourd'hui, des milliers de cyclotouristes gravissent chaque année ses pentes, en particulier par son versant très difficile de Bédoin : 21 kilomètres qui commencent par des pentes douces qui permettent de prendre de l'élan, une partie intermédiaire à travers une forêt impénétrable et 10 kilomètres où les pentes descendent rarement en dessous de 9 %.
Vous arrivez ensuite au Chalet Reynard où tout change et la forêt laisse place au paysage lunaire emblématique de ce col. Il reste 6 kilomètres, avec des pentes plus douces, autour de 7 %, mais où le vent a tendance à marteler impitoyablement le cycliste fatigué.
6. Alpe d'Huez
Un autre col qui n'a pas besoin de présentation. Les 21 virages qui rendent hommage à ceux qui ont vaincu ses pentes, où des centaines de milliers de spectateurs se rassemblent à chaque passage du Tour de France et où l'on dit que celui qui porte le maillot jaune à son sommet le portera également à Paris.
Un col qui nous a offert des moments épiques comme cette attaque furieuse de Carlos Sastre lors du Tour de 2008 qui lui a permis de remporter le précieux maillot jaune.
Cependant, je vais vous enlever un peu d'illusion. Bien que ce soit un col que tout cyclotouriste amateur de cols mythiques doit avoir sur sa liste, il ne s'agit pas d'une montée particulièrement belle sur le plan paysager.
Son premier virage, dès que nous quittons Bourg d'Oisans, est brutal. 800 mètres jusqu'à atteindre le premier des 21 virages. À partir de là, la pente se stabilise autour de 8-9 % et la montée, grâce en partie à l'excellent asphalte, devient beaucoup plus praticable, alternant les tronçons droits où la pente augmente légèrement avec les virages presque plats qui nous permettent de souffler légèrement.
Les 4 derniers de ses 13 kilomètres, lorsque nous atteignons le village de Huez, perdent un peu d'inclinaison alors que nous nous approchons de la station de ski que nous avons tant vue à la télévision.
Si vous voulez un conseil, n'oubliez pas d'explorer les autres versants de cette montée mythique, en particulier La Sarenne qui, contrairement à son versant célèbre, est un véritable spectacle visuel.
7. Aubisque
Nous retournons dans les Pyrénées pour gravir un autre de ses grands colosses, également pionnier dans cette célèbre Luchon-Bayonne de 1910 et où restera gravé dans l'histoire le cri d'Octave Lapize en le couronnant : “Vous êtes des assassins! Oui, des assassins!”, en protestation contre la grande dureté de cette première grande étape de montagne du Tour de France.
Aujourd'hui, ses routes sont toujours remplies de cyclotouristes qui viennent émerveillés non seulement par le défi sportif que représentent ses près de 29 kilomètres si nous montons depuis Argelès Gazost en le reliant au Soulor; ou les 16 kilomètres du versant qui commence à Laruns.
L'impressionnant environnement du Cirque de Litor, les parois verticales de roche sous lesquelles serpente la route entre Soulor et Aubisque, valent bien l'effort de l'ascension.
Si nous abordons le versant de Laruns, nous avons 5 kilomètres assez doux pour nous échauffer, jusqu'à la jolie localité thermale d'Eaux Bones. De là, le pourcentage se situe à un impitoyable 8-9 % qui se maintient sans répit jusqu'au sommet.
Par le versant d'Argelès, nous devons différencier plusieurs tronçons. Un début avec quelques kilomètres difficiles qui laissent place à un faux plat agréable remontant la Val d'Azun jusqu'à Arrens où il reste 7 kilomètres autour de 8 % pour couronner le Soulor. Après lui, quelques kilomètres en descente nous laissent face à la partie finale. 7 kilomètres où la pente augmente progressivement jusqu'à atteindre les 1 709 mètres qui marquent sa ligne de partage.
8. Izoard
Nous gardons pour la fin le col que les grands champions ont parcouru en solitaire. Celui où Fausto Coppi, bien que ce fût dans le Giro d'Italie et non dans le Tour de France, est devenu "Un uomo solo al comando". Celui où Louison Bobet est devenu une légende.
Ici, pas de doute, le versant incontournable de l'Izoard est celui qui démarre à Château-Queyras avec ses 16 kilomètres d'une grande dureté, avec une section à partir du village d'Arvieux droite, entre des prairies bucoliques qui semble interminable et où la route ne semble pas montrer la pente que perçoivent nos jambes.
On s'engage ensuite dans une pente boisée qui ajoute des mètres de dénivelé en s'enroulant autour d'un fer à cheval avec une pente de 9% jusqu'à un petit col où, soudain, la forêt disparaît et une petite descente nous amène à La Casse Déserte. Un paysage lunaire et des rochers aux formes fantasques qui font partie de ces images que tout amateur de cyclisme a dans la rétine.
Il ne reste que quelques kilomètres jusqu'au sommet, où la difficulté augmente à nouveau et où nous atteignons les 2 360 m qui marquent la ligne de démarcation. De l'autre côté, la pente qui commence à Briançon n'est pas aussi dure ni aussi spectaculaire. Il s'agit toutefois d'une ascension avec un peu de dureté, plus propice au pédalage et qui permet de profiter d'un décor de conte de fées.
Vous pouvez consulter les altimétries détaillées de ces ascensions sur des sites spécialisés tels que www.altimetrias.net ou www.cyclingcols.com.
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