Qu'est-ce que l'effort perçu et comment l'utiliser dans l'entraînement

Si vous êtes de ceux qui ignorent le monde mathématique dans lequel se déplace la performance, l'effort perçu est juste l'argument que vous cherchez. Nous vous expliquons en quoi cela consiste et comment l'utiliser dans votre entraînement cycliste.

L'effort perçu et ses avantages

Chaque jour, dans un cyclisme où les watts ont donné le coup de grâce à la cadence, à la vitesse ou aux pulsations, tout est mesuré. Tout a une valeur. Tout ? Eh bien non, il y a une version différente de l'entraînement, qui consiste à utiliser l'effort perçu.

Nous avons fait référence à l'effort perçu à plusieurs reprises. Il s'agit essentiellement de ne pas mesurer mais, comme son propre qualificatif l'indique, de percevoir.

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Se guider par vos sensations et perceptions a ses avantages, bien sûr. Dans un monde quantitatif où tout a un nombre, une donnée qui vous dit si vous vous améliorez ou non, s'entraîner sur la base de l'effort perçu peut faire la différence. Mieux se connaître, mieux connaître ses limites est possible.

Sur la base de cette perception, le cycliste organise son entraînement. Il se déconnecte de l'environnement, du smartphone, du GPS, pour se connecter à lui-même.

Mais l'effort perçu n'est pas totalement éthéré : il faut le travailler pour qu'il donne des résultats. Il faut établir vos échelles et analyser quel niveau d'effort vous faites pour ainsi, au moment de vérité, savoir à quel point d'effort vous vous trouvez. Vous pouvez utiliser une échelle propre ou étrangère. Et vous pouvez aussi mesurer mais ne pas regarder, pour ensuite comparer et voir si vous aviez raison ou non. Ce test d'erreur forgera votre effort perçu à l'épreuve de l'entraînement.

Conseils pour s'entraîner avec l'effort perçu

Pour s'entraîner avec l'effort perçu, l'idéal est de commencer sans appareils connectés. Zéro influence pour commencer. Plus tard, comme nous le disions, vous pourrez les introduire de manière semi-cachée pour ne pas les consulter pendant l'entraînement mais après, pour mieux vous connaître.

En deuxième lieu, établissez votre propre échelle de 0 à 10, où 0 est assis en regardant le mobile et 10 est ce sprint arrivant au sommet du port le plus dur, quand vous pensez que vous allez devoir descendre du vélo. Apprenez à vous situer à chaque moment sur cette échelle.

Ensuite, après quelques séances, commencez à analyser a posteriori la comparaison des valeurs d'effort perçu et des valeurs réelles. Répétez le processus pour perfectionner vos sensations. Strava peut vous aider car depuis l'année dernière, il a une fonction similaire.

Enfin, pour s'entraîner sur la base de l'effort perçu, consacrez tout votre temps à réfléchir et à analyser ce qui vous arrive, comment vous vous sentez, quelles réserves d'énergie vous pensez avoir ou quand et combien de temps vous pourriez utiliser le niveau 10 de votre effort perçu en cas de besoin (et en fait, essayez de temps en temps pour voir si vous avez raison, avec un sprint ou une montée que vous avez préalablement estimée). Il s'agit de mieux vous connaître.

S'entraîner sur la base de l'effort perçu ne vous fera pas seulement vous sentir plus libre, mais vous permettra de mieux vous connaître. Et en compétition, quand tout est en jeu, celui qui se connaît le mieux a tendance à mieux se gérer. Parce que quand tout dépend de votre tête et de vos jambes, savoir où elles sont et jusqu'où elles peuvent aller, peut faire la différence entre gagner ou perdre.